quarta-feira, 1 de junho de 2022

Acorda, Pedrinho (Réveille-toi, Pierrot)


Lien raccourci vers ce billet : fishuk.cc/pedrinho-fr


Ces jours-ci (mai-juin 2022) tout le monde au Brésil connait et chante cette chanson. Elle s’appelle Acorda, Pedrinho (en portugais: Réveille-toi, Pierrot) et est chantée par le groupe pop Jovem Dionísio (à la lettre, “Jeune Dionysos”), qui a lancé le clip complet sur sa chaine YouTube le 7 avril 2022 (la chanson même commence à 2’26”). La chanson est très vite devenue un succès national à cause de ses paroles simples, mais spontanées et populaires, de l’absence de gros mots et thématique sexuelle (trop présents dans les tubes brésiliens) et de sa mélodie tranquille. Beaucoup de Brésiliens se sont identifiés à ce texte, écrit par les cinq jeunes hommes qui forment ce groupe : Gabriel Dunajski Mendes, Gustavo Pimentel Karam, Rafael Dunajski Mendes, Bernardo Crisostomo Pasquali et Bernardo Derviche Hey.

Ces cinq amis habitent à Curitiba et ont crée le groupe en 2019, mais ils se connaissent depuis l’enfance. Les premiers singles réussis sont apparus en 2020, pendant la pandémie, mais seul l’actuel Acorda, Pedrinho a atteint le premier rang parmi les chansons brésiliennes sur Spotify. Ni les auteurs ne savent pas précisément comment ça a été possible, mais peut-être les Brésiliens voient dans les paroles et dans le clip la même ambiance et les mêmes éléments de leur quotidien. La chanson parle d’un des matchs qui se passent dans le bar préféré du groupe à Curitiba. Un de leurs joueurs, le vieux “Pedrinho” (forme diminutive du prénom “Pedro”, c.a.d. Pierre/Pierrot), buvait et dormait à chaque pause entre les parties, mais jouait assez bien tout de même. Les jeunes musiciens trouvaient cette situation marrante et faisaient entre eux-mêmes cette blague: “Réveille-toi, Pierrot, aujourd’hui c’est le tournoi !”

La blague est devenue une amusante chanson, et maintenant tout le monde au Brésil la connait et la chante. C’est pourquoi j’ai décidé de la traduire du portugais (variété brésilienne) vers le français, en tenant en compte que quelques expressions ne peuvent être traduites à la lettre vers d’autres langues. Par exemple, chocolate veut dire “chocolat”, mais dans le milieu sportif au Brésil, le mot est aussi utilisé au sens de “défaite écrasante” ; et le verbe rebolar, littéralement “secouer les fesses” ou “faire/danser le twerk, twerker”, veut dire souvent l’effort pour surmonter une situation complexe. En plus, ils chantent dans un langage très colloquial, avec ses réductions et abrègements. Vous pouvez regarder ci-dessous le clip sous-titré en français et lire les paroles originales et traduites :


Não sei mais pra onde ir
Já que a noite foi...

Acorda, Pedrinho
Que hoje tem campeonato
Vem dançar comigo
Vai ver que eu te esculacho

Sei que não dá pra ver
Mas cê vai ver que hoje não tem chocolate
Nem de segunda a sexta-feira
Não adianta treinar
Cê pode vir, mas vem agora
Não enrola, rebola
Na hora de ir embora, cê chora

Não sei mais pra onde ir
Já que a noite foi longa
Não sei mais pra onde ir
Já que a noite foi longa
Longa, longa

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Je ne sais plus où aller,
Puisque la nuit a été...

Réveille-toi, Pierrot,
Car aujourd’hui c’est le tournoi.
Viens jouer avec moi,
Tu verras comme je t’écrase.

Je sais qu’on ne le pressent pas,
Mais tu verras, aujourd’hui tu n’écrases personne.
Il ne sert à rien de s’entrainer
Même du lundi au vendredi.
Tu peux venir, mais viens tout de suite,
Ne traine pas, dépêche-toi,
Au moment de partir, tu peux pleurer.

Je ne sais plus où aller,
Puisque la nuit a été longue.
Je ne sais plus où aller,
Puisque la nuit a été longue.
Longue, longue...

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